En conversation avec Niki Hare

Niki Hare est une artiste autodidacte qui travaille avec de nombreux médiums mais préfère particulièrement la peinture. Elle admet que la peinture est un langage avec lequel elle est plus à l'aise, elle est honnête, elle est ce qu'elle est. Niki travaille avec des couches, les superposant et les grattant, découvrant des choses qu'elle avait oubliées, la peinture commence à devenir intéressante, à développer son propre passé. Nous interrogeons Niki sur la manière dont elle est devenue artiste et l'atmosphère dans son studio « follement vieux ».     Parlez-nous un peu de vous. Comment avez-vous commencé et qu'est-ce qui vous a donné envie de devenir artiste ?   J'ai commencé les études d'art après avoir quitté l'école, mais ça n'a pas marché. J'ai passé les vingt années suivantes à monter à cheval. J'ai recommencé à peindre il y a quelques années, en improvisant et en expérimentant avec tous les médiums. Je n'ai jamais voulu être artiste, je suppose que c'est juste ce que je suis.   Quelles sont certaines de vos premières sources d'inspiration lorsque vous commencez une nouvelle série ?   Mon travail n'est pas planifié, les peintures de mots viennent de ma tête, à ce moment-là. Je suis peut-être inspirée par des surfaces, des textures ou des couleurs que j'ai croisées, mais je n'en suis pas vraiment consciente, elles ont juste été absorbées. Les mots eux-mêmes sont créés à partir de mes pensées et de mes émotions.   Comment recueillez-vous vos pensées et vos premières inspirations lorsque vous commencez un nouveau projet ?   Je ne pense pas quand je peins, pour moi, c'est très direct. Pour les idées générales ou les plans derrière une série de travaux, elles viennent comme des idées dans la nuit, puis je trouve un moyen de les concrétiser.  

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Quel est le médium que vous utilisez pour créer votre travail ? Pourquoi ?   La plupart du temps, j'utilise l'acrylique pour les peintures de mots, pour sa rapidité de séchage, ce qui me permet de superposer rapidement. J'utilise également de la peinture domestique, des glacis, du fusain, du graphite, du vernis, tout ce qui traîne.   Parlez-nous un peu de votre processus créatif et technique lorsque vous travaillez   La plupart des peintures de mots sont faites à l'aide de pochoirs, mais parfois je travaille aussi à main levée. J'écris simplement les pensées qui me viennent à l'esprit, sans beaucoup réfléchir, et je continue jusqu'à ce que les mots aient été exprimés. Les mots se superposent, certains sont clairs, d'autres sont enfouis, la couleur et la texture transforment la peinture en quelque chose d'elle-même, comme si elle devenait une peinture, pas seulement les mots. Je travaille surtout la nuit, je dispose de plus d'espace mental à ce moment-là.  

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Quelle est l'ambiance de votre studio ? Avez-vous une sorte de rythme ou de processus lorsque vous commencez un nouveau projet ?

Mon studio est une vieille cuisine folle, je suis très heureuse d'y travailler car tout est permis, je peux créer du désordre ! C'est un peu chaotique, mais j'ai une idée approximative de l'emplacement de chaque chose. Bien sûr, ce serait mieux s'il était plus grand, j'aime les travaux de grande envergure et c'est difficile ici.   Quelles émotions essayez-vous de transmettre dans certaines de vos œuvres ? Chaque peinture est un moment dans le temps, mes pensées et mes sentiments à ce moment-là, elles deviennent comme un catalogue ou un journal. Les émotions sont simplement ce qui est là à ce moment-là.   Qu'aimez-vous le plus en tant qu'artiste/designer ? Je peux choisir mes propres horaires, je ressens un véritable sentiment de liberté à cet égard. De plus, tout le processus de création, de fabrication, l'expression de moi-même, ce n'est pas toujours plaisant, mais cela me maintient saine d'esprit.