db Waterman : L'Enfance au cœur de l'Urbanité

Bonjour db, nous sommes ravis de vous accueillir pour cette première interview ! Et si nous revenions sur vos débuts ?

Ma carrière artistique a commencé par l'intermédiaire de mes enfants. En effet, lorsqu'ils étaient petits, ils peignaient et dessinaient tout le temps. Leurs créations décomplexées étaient destinées à devenir des œuvres d'art !

Ces créations ont donné lieu à une série d'impressions d'animaux joyeux, combinés à des éléments graphiques. Pour cela, j'ai utilisé de l'aquarelle et de l'encre de Chine.

Quand et comment avez-vous découvert la technique du collage ?

Il y a eu une période où les choses étaient moins bonnes financièrement et où je ne pouvais plus me permettre d'acheter du matériel d'artiste.

Mais je voulais créer. J'ai donc commencé à chercher parmi les matériaux dont je disposais : de vieux morceaux de papier, des magazines, des journaux et des restes de peinture.

J'ai commencé à appliquer ces restes les uns sur les autres et je me sentais à l'aise avec cette nouvelle façon de créer. Lorsque j'étais jeune fille, j'avais l'habitude de faire des collages avec tout, des agendas d'école à la porte de ma chambre !

Qui sont les personnages de vos œuvres, et comment les choisissez-vous ?

À travers mes œuvres d'art, je veux raconter une histoire et j'utilise donc des personnages pour renforcer l'histoire. Il s'agit principalement d'enfants, car avec les enfants, je veux raconter l'histoire de l'enfance qui est passée, le passé qui a été.

Et je veux permettre aux gens de regarder en arrière, de repenser à leur jeunesse. Les laisser rêver comme s'ils regardaient de vieilles photos dans de vieux albums de famille.

En même temps, je veux aussi montrer aux gens ce qu'est la vie de nombreux enfants dans des situations difficiles.

Je pense qu'aujourd'hui plus que jamais, les thèmes récurrents de mon portfolio sont très pertinents. Mon art dépeint l'état actuel du monde et la façon dont nos enfants grandissent dans un environnement souvent injuste et qui se détériore.

C'est justement la capacité des enfants à surmonter les situations difficiles, à trouver la joie et la lumière dans les environnements les plus sombres qui constitue l'espoir pour l'avenir. La durabilité est également intégrée dans mes œuvres par le biais des matériaux recyclés que j'utilise.

Une sorte de mélancolie béate se dégage de vos œuvres. Comment créez-vous ce paradoxe ?

Je pense que cela vient des images des enfants combinées à l'environnement souvent rude et délabré que j'essaie de créer avec mes fonds de collage.

Avec cela, j'essaie de placer un enfant dans un bidonville, une zone de guerre, un environnement urbanisé ou une zone où le changement climatique est évident.

Les enfants font apparaître des sourires sur le visage des adultes. Et tout le monde se reconnaît dans un enfant. Et personne ne souhaite que les enfants aient à grandir dans un tel environnement.

Parmi vos œuvres, quelles sont celles qui vous parlent le plus ?

"Child in Time" : À travers cette œuvre, je veux montrer que la nature est en train de perdre face à l'industrie envahissante. Des enfants sont obligés de jouer sur du béton et certaines plantes vont disparaître.

"December Rain" : Voilà l'histoire d'un enfant heureux et positif malgré son environnement en ruine. Le seul bâtiment restant est en mauvais état, mais l'enfant ne voit que l'eau et le plaisir qu'il peut en tirer.