A la fois rĂ©aliste et onirique, la peinture de CĂ©cile DuchĂȘne Malissin appelle Ă lâintrospection. Personnages ou animaux Ă©voluent dans des dĂ©cors abstraits ou une vĂ©gĂ©tation luxuriante. Ses Ćuvres dĂ©gagent une puissante attraction et invitent Ă la rĂȘverie. Ce sont des compositions touffues, libres, imaginatives et un univers poĂ©tique et singulier.
Ses portraits, essentiellement de femme, expriment un abandon mĂ©ditatif et la richesse dâune vie intĂ©rieure. L'enfance, Ă©galement prĂ©sente, Ă©voque la perte de lâinnocence et une confrontation Ă la brutalitĂ© du monde. Le spectateur est happĂ© par le regard grave et mystĂ©rieux de ses personnages : qui observe qui, dans ce face-Ă -face troublant ?
Rapports Ă la nature, Ă soi et Ă autrui sont ici questionnĂ©s. Travaillant sur papier ou sur toile, mĂȘlant diffĂ©rentes techniques (peinture acrylique, pastels Ă lâhuile, mine graphite, collage et parfois coutureâŠ), les Ćuvres ainsi créées portent en elles Ă la fois une dĂ©licatesse mais aussi une certaine Ă©trangetĂ©. Le rapport au corps et sa fragilitĂ© sont Ă©voquĂ©s par des transparences que confĂšre un jeux subtil de collages mĂȘlĂ©s Ă la peinture acrylique. MĂ©moire, oubli, fugacitĂ© de l'existence, trace infime qu'elle reprĂ©sente Ă l'Ă©chelle de l'Univers sont ici convoquĂ©s ; l'histoire de l'HumanitĂ© est aussi brĂšve qu'un battement d'ailes.