Choisir un nu comme œuvre d’art, c’est choisir un thème classique indémodable. D’une simple silhouette esquissée au nu le plus réaliste, le nu séduit tout autant qu’il dérange. Purement esthétique, il est un met délectable pour les yeux, tandis qu’expressif, il peut réveiller en vous des émotions contraires. Découvrez notre sélection de dessins de nus artistiques qui dévoilent toute la sensibilité des artistes présents sur le site !
Le corps a toujours interrogé les artistes dans les dessins de nu. En effet, Léonard de Vinci (L’Homme de Vitruve), Eugène Delacroix (Deux études d’académies d’hommes), ou encore Gustave Courbet et Edgar Degas (Femme nue, debout, de dos, tournée vers la droite) sont fascinés par le corps humain et l’étudient en réalisant de très nombreux croquis et esquisses dans leurs carnets.
En fonction du peintre, le corps est idéalisé (Pierre Paul Rubens, Arman exécuté), rêvé (Gustave Moreau et ses personnages issus des diverses mythologies comme Léda), ou réaliste. Le corps peut être également compris comme représentation des tourments de l’âme et demeurer un mystère personnifié par la chair chez Oskar Kokoschka, Egon Schiele et Lucian Freud.
Le corps est l’enveloppe de l’âme et le témoin du temps qui s’écoule. Qu’il soit sculpté ou dessiné, le corps est un sujet privilégié chez l’artiste de toute époque. Le corps nu est souvent associé en Histoire de l’Art à la pureté de la figure. C’est pourquoi, les dieux et déesses sont souvent représentés dans le plus simple des appareils.
Les dessins de femme nue sont plus nombreux que ceux des corps masculins, et ce jusqu’au 19e siècle. La représentation du corps en art change en fonction des goûts et modes de l’époque. Si au 17e siècle, ce sont les hommes et femmes bons en chair qui séduisent, c’est leur opposé qui plaira plus largement aux artistes du 19e et 20e siècles.
La photographie, arrivant au 18e siècle, va permettre de soulager les longues poses des modèles et aidera grandement le travail du peintre qui met en scène et dirige les séances photographiques. Au 20e siècle et au 21e siècle, le corps n’est plus une simple enveloppe charnelle dans le dessin de nu artistique, mais est aussi, tout comme le portrait, le vestige de notre psychisme.