La peinture abstraite est, depuis quelques années, devenue l’outil de libération créatrice de l’artiste Fanou Montel. Parfois, au détour d’une abstraction, il est possible de rencontrer des transcriptions figuratives, ici et là, dans un élan de spontanéité picturale.
De la figuration à l’abstraction
Le dessin, et puis très vite l’encre, ont été les vecteurs de la sensibilité d’enfant puis d’adolescente de Fanou Montel. Quand la peinture s’est imposée à elle, un peu plus tard, c’est par la figuration que l’artiste a tout d’abord tenté de traduire ses émotions.
Des nus, des portraits, quantités de paysages… Puis les touches sont apparues de plus en plus diffuses, abstraites. Depuis, l’abstraction est au cœur de ses créations plastiques.
Mais comme rien n’est immuable, quelques motifs figuratifs font peu à peu leur apparition dans ses toiles abstraites, créant ainsi des toiles d’une dualité tout à fait pertinente.
Un processus de création guidé par ses émotions
Au démarrage d’une toile, phase jubilatoire, le geste est ample, rapide, répartissant des masses colorées, instaurant un rythme par des pleins, des vides, des lignes, des traces…
Il est rare que l’artiste fixe une image précise à créer, elle préfère exposer toutes les possibilités en s’autorisant les repentis. Fanou Montel se laisse plutôt guider par ses émotions, qui surviennent au fur et à mesure de l’architecture qui se met en place.
Vivre ces moments intenses que lui procure la création, c’est pour cette raison que l’artiste peint. Même si souvent le doute et la remise en question la taraudent, ils ne l’empêchent jamais de recommencer, encore et encore…
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