A la Renaissance, les artistes se soucient de représenter fidèlement la faune et la flore qui les entourent. Ainsi, ils étudient pendant de longues heures la nature et les animaux présents à leurs côtés : Léonard De Vinci, en fin observateur, effectuera plusieurs études d’animaux domestiques (Études de chats et autres animaux ; Études d’un cheval et son cavalier). Leur anatomie intérieure est autant importante que l’extérieure, car elle permet de comprendre les mouvements de leur musculature, et donc d’anticiper leurs démarches sur le dessin.
Les planches anatomiques réalisées après dissection effectuée sur différents types d’animaux par l’Anglais Harvey et le Français Claude Perrault notamment, fascinent les artistes en ce sens. Chez d’autres, c’est le côté purement esthétique de l’animal qui est revendiqué dans leurs dessins d’animaux (Alexander Calder, Les poissons ; Paul Jouve, Panthère et sa proie) ou bien sa forte ambivalence symbolique qui est recherchée (Pablo Picasso, Guernica).
Le bestiaire est l’un des sujets favoris des artistes depuis que l’Homme dessine. Pendant de longs siècles, dans la gravure et la peinture, il se fait souvent discret et accompagne des scènes religieuses et mythologiques.
Il est nécessaire de rappeler que jusqu’à la Renaissance, et plus particulièrement au Moyen ge, l’animal est compris et est représenté essentiellement pour sa signification symbolique. Ainsi, dans la religion catholique, le serpent est la représentation de la tentation et du péché, tandis que la colombe sera associée à la pureté.
La beauté anatomique de l’animal intéressera les artistes à partir de la Renaissance, dont certains commencèrent à étudier très précisément les différentes parties de leur anatomie. Depuis, la représentation de l’animal est plus complexe du fait de son statut lié à la relation particulière qu’il entretient avec l’homme.
Les artistes contemporains abordent dans leurs travaux de nombreuses questions éthiques et sociétales en illustrant les animaux en dessin (l’animal est-il une proie pour l’homme ? Est-il son compagnon, son pendant ? Doit-il être considéré comme son égal ? etc.).