Emily Starck a récemment rejoint la plateforme pour présenter ses œuvres expressionnistes abstraites guidées par ses émotions profondes. Hypersensible, l'artiste française éprouve souvent le besoin de s'isoler du monde et du bruit, de se ressourcer dans la nature, où elle puise l'essentiel de son inspiration. Elle compare l'abstrait à une improvisation musicale, où il n'y aurait rien à deviner, à voir ou à reconnaître, juste des émotions à ressentir, qui feraient écho à l'expérience de chacun.
Comment décririez-vous votre style artistique ?
Spontané ! Je travaille beaucoup par le geste le plus souvent au pinceau, parfois directement à mains nues. Je suis à l'écoute de moi-même et il en résulte une peinture dynamique et colorée. J'aime parfois me laisser aller à l'expression corporelle, comme si je flottais dans la mer, suivant les rythmes et les variations de la musique, en peinture il en va de même, je me laisse aller à une expression émotionnelle.
Quels sont les messages ou les thèmes que vous souhaitez véhiculer à travers votre travail ?
Je veux que les gens s'ouvrent à la beauté de l'art, qu'ils la ressentent comme ils le font plus facilement en musique.
Les sentiments que l'on peut éprouver devant un paysage, le bien-être ressenti lorsque l'on est en symbiose avec la nature. Tous les sens en éveil.
Comment votre pratique a-t-elle évolué au fil des ans ? Avez-vous déjà travaillé dans un style abstrait ?
J'ai commencé par des dessins au fusain, puis des peintures figuratives à l'huile. Au début, il m'était impossible de faire des peintures abstraites. Comment cela serait-il possible ? En commençant par une page blanche, quelle couleur utiliser, pour faire quoi ? Comment savoir que c'est fini ?
Et c'est finalement venu naturellement, même s'il a été difficile au début de vraiment se laisser aller et d'assumer ce qui émergeait sur la toile. C'est le travail et le travail qui permettent cela. Maintenant, à l'inverse, il m'est très difficile de faire de la peinture figurative, je n'y prends plus de plaisir.
À quoi ressemble une journée type dans votre atelier ?
La première chose que je fais en arrivant dans mon atelier est de mettre de la musique sur mon enceinte.
Je déroule ma toile, la mesure et la coupe. Ensuite, je l'épingle sur le mur de mon local, si possible en fonction de sa taille, ou je la laisse sur le sol. Je laisse ensuite mon esprit s'exprimer sur la toile, en laissant venir les idées. Après cela, je m'assois sur mon vieux canapé en cuir en face de mon travail et je fais une pause. Cette sensation est la meilleure.
Quelles sont vos principales influences ?
J'ai plusieurs influences comme Joan Mitchell, Helen Frankenthaler, Willem De Kooning, Cy Twombly. J'aime visiter les musées et les expositions pour me plonger dans leur univers. Récemment, je suis allée au Centre Pompidou, à la Fondation Louis Vuitton, à la Fondation Cartier, chez Gagosian à Paris pour découvrir les œuvres de Shirley Jaffe, Claude Monet, Joan Mitchell, Sally Gabori, Jenny Saville...
Je m'inspire aussi des sensations dont je me souviens plusieurs années plus tard comme si j'étais encore là, de la chaleur, du vent sur mon visage, du bien-être que je ressentais à ce moment-là et que je reproduis sur ma toile.
Quels sont les artistes de Rise Art dont vous appréciez le travail en ce moment ?
J'aime beaucoup les œuvres de Daniela Schweinsberg et de Lilia Orlova-Holmes et je suis vraiment heureuse de voir mes œuvres entourées d'autres artistes que j'admire.