Né à Suresnes en 1950, Sylvain Subervie est un sculpteur autodidacte et polyvalent. Son choix se pose sur des matériaux nobles : fer, cristal de roche, ammonites, et nous invite à la conclusion qu’il ne faut posséder que très peu de choses, mais qu’elles soient exquises.
La forge du fer comme étape décisive
Inscrit dans la grande tradition française des Arts Décoratifs, Sylvain Subervie a vu dans la forge du fer le tournant crucial de son accomplissement artistique. Le sculpteur a longtemps erré aux frontières de l’art en évoluant dans l’univers de la mode, de la couture et du design avant de passer à l’acte de création. Cette période d ’observation lui a permis d’aguerrir la sûreté de son geste et des perspectives avant de choisir sa voie sans équivoque.
Comment percer les secrets d’un homme si peu prolixe et aux sens si développés ? Peut-on donner une idée assez nette de celui qui se présente au public tout en préservant pudiquement sa personnalité ? Et en respectant la distance qu’il souhaite établir avec ses semblables dès lors qu’il affirme que le seul moyen d’accéder dans la seule résidence qui en vaille la peine serait par la mer ?
L’échelle du monumental
Conscient de sa mission qui consiste à embellir tout ce qu'il touche, Sylvain Subervie se range dans le camp de Maurice Druon qui affirme que « l’art rend la vie honorable donc supportable ». Les minéraux qu’il façonne en sont le témoignage. Ils sont les derniers points d’appui de la grâce, au sens où les pierres ont mieux résisté que les âmes.
Aujourd’hui, le sculpteur n’a de limite que son imagination. L’expression de son art atteint des sommets. On le reconnaît par ses œuvres monumentales, de sa première Girafe, au Banc de Poissons en passant par son Armée des Guerriers Boucliers.