Elysabeth Folliet

Plasticienne, la peinture fut pour elle une rencontre avec la matière là où la langue n'a pas encore de place. Ainsi ces mots de Bram Van Velde expriment avec justesse son rapport à la peinture: "Peindre, c'est chercher le visage de ce qui n'a pas de visage". Chacune de ses peintures est une apparition, qui souvent témoigne aussi de la disparition au travers de successives couches de peintures oubliées dans un «en deçà»…Des visages, des personnages ou des paysages apparaissent dans un travail de couches superposées et c’est en enlevant de la matière que l’« apparition » naît. En somme c’est par disparition qu’advient l’apparition.Cette technique qui lui est propre, est un travail sur la fragilité :« J’aime enlever de la matière pour retrouver les couches inférieures et le jeu des couleurs. Je travaille sur des couches très fines de peintures et non pas sur la masse. À chaque étape il me faut consentir à laisser aller ce qui s’est présenté pour qu’une autre forme puisse naître, apparaître et disparaître à son tour, en étant à la fois dans l’origine et le détachement de l’image précédente. » Aujourd’hui différents matériaux tel le papier et le fil de fer sont utilisés dans son approche artistique.

Inspirée par Giacometti pour les personnages, Gerhard Richter pour le travail de la couleur, Klimt pour les ors et la poésie... et tant d'autres encore!